L'Entrevue

J'ai appris lors de mes études à l'école d'animation et de communication Stephan Roy à construire l'entrevue parfaite! Je ne dis pas avoir la prétention d'en avoir cette capacité, je stipule que l'on m'a outillé de façon à ce que je puisse retirer le maximum de mes invités. D'ailleurs, j'ai vécu une entrevue mémorable avec le seul et unique Jean-Luc Legendre, animateur, journaliste et chroniqueur de boxe pour le Réseau des Sports. Un homme généreux et talentueux qui m'a permis de vivre l'une des plus belles journées de ma vie! Sans ma formation, je n'aurais jamais été capable de livrer la performance que j'ai livré devant lui. Il faut dire que M. Legendre dispose d'une aisance chaleureuse qui vous rend immédiatement confortable. Une entrevue illustre et au combien importante dans ma jeune carrière de journaliste. À travers cette anecdote, une question demeure: Comment construisons-nous une entrevue professionnelle?

Une bonne entrevue nécessite plusieurs choses. D’abord, un contact sincère. Non un contact agréable. Le genre de contact superficiel qu’on se crée dans une petite soirée avec des inconnus. Il faut que ce soit un contact qui est l’air vrai afin d’aller chercher le côté humain de notre interlocuteur et non le côté professionnel. Il faut qu’il ait envie de répondre à nos questions. Et pour ce faire, nous devons le mettre de l’avant, et en confiance! L’interlocuteur doit également être de bonne foi. Mais en s’y prenant de la bonne manière, en lui octroyant le respect qui lui est dit, il sera naturellement très généreux dans ses réponses. Des réponses qui découlent de questions claires et structurées, sans matière à litige. Il faut qu’elles soient directes et entourent un sujet bien précis afin que l’interlocuteur n’ait pas à faire des liens dans sa tête que nous pourrions perdre. Il faut qu’il se livre entièrement. Lors d’une entrevue, il faut s’assurer d’avoir l’attention ainsi que la concentration de notre interlocuteur si nous désirons éviter les réponses évasives qui nous poussent à émettre nos propres conclusions et raisonnements. Après tout, ce n’est nous qui sommes interviewer. Bien sur, je remarque que très peu de journaliste s’égare dans leurs questions en ce sens où si leur interlocuteur est du milieu politique, il sera question majoritairement et principalement de politique. Si le journaliste désire sortir du domaine de son vis-à-vis, il doit le faire rapidement, sans détour mais de façon légère, afin de donner une ambiance plus décontractée et à saveur intime. Bref, tout est dans la sincérité et la générosité et de l’un, et de l’autre. Une entrevue se fait à deux, il faut donc être à l’écoute. Savoir relancé son opposant sur ce qu’il vient de dire. Il faut également que les questions reposent sur une action ou un événement qui s’est produit très récemment. Ainsi, on s’assure de ne pas répéter des propos qui pourrait s’avérer un brin erroné. Il ne faut pas oublier de garder un bon contact au cours des intermissions. L’entrevue n’arrête jamais. Il faut faire en sorte de conserver notre interlocuteur intéressé à nos propos. D’ailleurs, nous devons être nous même intéresser et cela doit se transmettre dans notre langage corporel. C’est donc un art de construire une entrevue parfaite. Une entrevue qui saura faire le tour d’un sujet aussi vaste que possible de façon aussi concise que possible.