25% affronte 75%

25% ça passé vite. Les 75% n'auront rien de différent. 75% ça reste tout de même amplement de temps pour se ressaisir. Suffit de tourner en rond. Dès aujourd'hui. HAHAHA. Ça fait juste 8 fois qu'on se dit ça. Mais comme les 7 premières fois, cette fois, c'est différent. Probablement l'un des plus gros mensonges que nous pouvons nous compter.

2015 était supposé être une bonne année. Une année plus humaine.

Elle a commencé dans le Vieux-Port de Montréal dans un un loft de luxe avec vue panoramique sur une foule monstre de gens agglutinés devant une horloge imposante qui au coup d'aiguille finale fut accueillie par une trombe de joyeux cris, dont le mien. Le meilleur était à venir. Je commençais une nouvelle job dans un restaurant du centre-ville, payante merci. Ma dernière session universitaire s'annonçait la meilleure des six et l'aboutissement d'un effort soutenu. Je m'étais fait la promesse de mon monter le projet personnel le plus important de ma courte vie: Devenir parachutiste accrédité et financer cette ambition par un concept publicitaire qui prendrait naissance dans les airs, durant mes sauts, filmés! Je voulais également profiter de cette idée en apparence prometteuse pour mettre de l'avant une réalité choquante que je côtoie depuis longtemps: le gaspillage de nourriture dans les restaurants. J'évalue personnellement et humblement qu'en moyenne un restaurant (avec service) jette environ 50 livres de nourriture un samedi soir. Le nombre de gens qu'on pourrait nourrir avec ça... BREF! J'avais de grandes ambitions. Subitement j'étais visionnaire. 25% de l'année plus tard (car oui, même si on est ''juste en mars'' le 1/4 de l'année est fait) rien de tout ce que j'avais entrevu n'a atteint ne serait-ce que le stade embryonnaire. Même que j'éprouve du retard, du recul. Deux mois plus tard, j'ai perdu mon emploi que j'adorais, mon grand-père est décédé (et je n'ai pas été suffisamment courageux pour lui faire mes adieux et ma colocation avec trois gars tout simplement super semble tranquillement devenir chancelante. V'là presque trois semaines que je me morfonds et que je gaspille du temps précieux qui devrait me servir à prendre le taureau par les cornes. Je m'étais promis que j'aurais lors de ma dernière session, les meilleures notes de mon histoire académique. Pourtant c'est tout juste si je n'entre pas dans mes cours les pieds lancinants.

Au bout du compte, que nous reste-t-il? À par soi-même, rien. Rien ni personne ne travaillera pour vous. Rien ni personne ne viendra vous motiver et offrir une nouvelle perspective en regard de tragiques événements. Personne, sauf soi-même.

ALLEZ! Si jamais vous avez des moyens de lancer mon projet de parachutisme ou être en mesure de pratiquer l'humanisme, n'hésitez pas à vous manifester. Même si vous ne croyez pas en vous, moi je crois en vous, peut-être plus qu'en moi-même (pour l'instant).

Après tout cette fois, c'est différent.

Premières secondes de mon premier saut.