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La standardisation culturelle à travers Hollywood

Publié par Vincent Aucoin sur 25 Décembre 2014, 04:23am

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL

TRAVAIL D’ÉQUIPE

Analyse

TRAVAIL PRÉSENTÉ À

M. Martin Lussier

DANS LE CADRE DU COURS DE

Communication et culture

COM5030, Gr : 40

PAR

Vincent Aucoin (AUCV12049305)

Marc-André Gagnon (GAGM28109007)

Le 15 décembre 2014

Table des matières

INTRODUCTION.. 2

DÉVELOPPEMENT. 3

1ère idée : Les productions hollywoodiennes sont la matérialisation de la réalité effective au moment de la mise à l’affiche du film.. 3

John Rambo. 4

Rocky Balboa. 6

2ème idée : Les productions hollywoodiennes visent à faire naître un comportement déterminé et maniable chez les auditeurs dans le but de les conformer aux valeurs véhiculées et ainsi les demeurer en état de soumission, de non-rébellion. 7

CONCLUSION.. 10

BIBLIOGRAPHIE ET SITE WEB.. 11

INTRODUCTION

Les sociétés contemporaines sont légiférées par des lois et celles-ci sont pensées et mise en fonction par les différents gouvernements. Ces lois ont pour mission d’encadrer le rythme et les habitudes de vie des individus au sein de leur société. Nous sommes toutefois en droit de se demander comment et pourquoi elles sont si facilement assimilées et par quel procédé elle nous contraigne à la domination sociale. Les deux adjudants, gouvernements et citoyens, dominants et dominés s’accordent sur des valeurs, des normes et des modes de pensée. En transposant cette réalité au domaine culturel, il devient acceptable de dire que les productions qui nous sont proposés, par exemple, les créations cinématographiques, sont le fruit d’un commun accord entre ce que la population réclame et ce que l’industrie nous propose. Pourtant, un doute demeure. Quel est le véritable rôle des industries culturelles? Nous pouvons également nous demander d’où elles tirent leur force, leur pouvoir. Si en surface il semble y avoir une interaction entre les productions et les consommateurs, ce n’est pas le cas en profondeur. C’est ce qui sera démontré dans cette analyse, à l’aide deux productions culturelles américaine tirée de la plus grande industrie culturelle aux États-Unis : Hollywood. De plus, grâce aux travaux de l’École de Francfort et de sociologues tels que Theodor Adorno et Walter Benjamin, nous serons en mesure d’approfondir comment l’industrialisation de la culture encourage la perte identitaire au profit de l’identification à la personnalité de masse.

« […] À travers les industries culturelles, l’identité est partout présente installant à tout niveau une logique de la ressemblance et de l’uniformisation et l’individu devient une illusion […] »[1].

DÉVELOPPEMENT

1ère idée : Les productions hollywoodiennes sont la matérialisation de la réalité effective au moment de la mise à l’affiche du film

Les compagnies comme Paramount et Warner Brothers produisent et distribuent les films sur la scène internationale. Ces dernières ont également des formes de contrôle sur les chaînes de salles de cinéma, ce qui veut dire en réalité qu’elles ne possèdent pas seulement les studios en eux-mêmes mais aussi tout ce qui tourne autour des films. Cela leur permet de maximiser les profits et de garder une place dominante sur la scène artistique. En réunissant tous ces faits sur les industries cinématographiques, ce ne serait pas une coïncidence si elles exerçaient leur influence sur des acteurs ciblés ainsi que sur les types de production. Nous pourrions donc prétendre que le cinéma Hollywoodien, par l’entremise de ses productions, cherche à promouvoir les valeurs américaines. Les films Rambo et Rocky en sont des exemples efficaces. Au début des années 1980, les États-Unis tentent de se relever de leur cuisante défaite à la guerre aux mains du Vietnam. Les américains sont désemparés. C’est une véritable période caractérisée par la tristesse et le repliement sur soi. Les industries culturelles dominantes de l’époque, tel que Hollywood, ne se gênent pas pour représenter le climat qui règne dans le pays car la défaite est amère. Durant les années 1980, la carrière de l’acteur américain Sylvester Stallone est à son apogée et il incarne des rôles significatifs dans des productions cinématographiques à succès telles que Rocky et Rambo. Ces personnages, incarnés par Stallone, sont de véritables référents historiques au niveau politique, mais aussi culturel.

John Rambo

Image tiré du film Rambo First blood (1982)

Dans le premier film de Rambo, cet œuvre illustre une Amérique affectée par la dernière guerre contre le Vietnam dont elle ne veut plus entendre parler. Le scénario du film avait été écrit à la fin des années 1970, voilà pourquoi on peut ressentir dans cette œuvre toute la souffrance encourue par cette période sombre de l’histoire américaine. Le souvenir de la guerre est encore frais aux yeux et aux oreilles des citoyens américains. Lors de cette guerre qui s’est déroulée durant les années 1960-1970, plus de 200 000 personnes seront touchées de près ou de loin, que ce soit physiquement ou psychologiquement. Cette guerre, qui a été commandée dans le but de combattre le communisme et pour prôner la liberté, aura engendré plus de dégâts que de bienfaits. C’est toute la société américaine qui a souffert de ce cuisant revers, une première pour elle. Ce fût toute une remise en question de ces citoyens qui se questionnaient sur les raisons qui ont menées à l’investissement de l’armée américaine dans ce conflit entre le nord et le sud du Vietnam. Reconnu pour sa force, sa puissance et ses valeurs fondamentales telles que la paix et la liberté, l’après-guerre est une remise en question radicale de ces éléments qui étaient la marque de commerce des États-Unis.

Image tiré du film Rambo First blood part 2 (1985)

L’ambiance a changé aux États-Unis, lors de la sortie de Rambo 2, en 1985. La deuxième production de la série Rambo nous transporte dans une direction totalement opposée à la version précédente. On voit plutôt un acteur héroïque, qui démontre que les américains se relèvent de cette période sombre de la guerre du Vietnam. Laissant finalement de côté le repliement sur soi, Rambo évoque le symbole d’un américain courageux, fougueux, patriotique, prêt à combattre le communisme pour son pays, en quête de paix et de liberté. Peu à peu, les États-Unis retrouvent leurs lettres de noblesse. Rambo court dans tous les sens et vengera l’Amérique à lui seul, évitant le torrent de balles qui se dirige vers lui. Le film devient un symbole de puissance pour les américains, une puissance qui avait été abandonnée sur le champ de bataille, au Vietnam. Quant au personnage principal, il devient dans le monde entier le symbole de l’américain qui est prêt à tout pour triompher et réussir à sauver son pays. Son patriotisme se veut contagieux.

Image tiré du film John Rambo (2008)

Même si Stallone ne rajeunit pas, il revient avec un sixième film de la série Rambo. Il incarne toujours un personnage qui est courageux et fougueux. Cette fois, il critique la société américaine qu’il illustre comme inconsciente, un clin d’œil aux événements qui sont survenues depuis le début des années 2000, notamment la guerre qui a opposé les américains aux irakiens. L’envoi de soldats américains en Irak est sans rappeler les moments sombres de la guerre du Vietnam. Certains journalistes américains ne se gênaient pas pour surnommer cette guerre « le nouveau Vietnam ». C’est également le film dans lequel Rambo va finalement revenir dans son pays et rentrer chez lui. Pour John, l’aventure est terminée. Cette circonstance étant parallèle avec la fin de l’implication sur le terrain en Irak. Elle évoque l’essoufflement emmagasiné depuis les événements du 11 septembre 2001 et sans juger que cette mission était sans fondement, au contraire, elle fut nécessaire. Par contre, le scénario ne fait qu’illustrer qu’en tant qu’américain, nous avons fait ce que nous devions faire pour améliorer la situation et que désormais, il est temps de rebrousser chemin.

Rocky Balboa

Image tiré du film Rocky (1976)

Dans cette toute première production de la série Rocky, des problèmes de société imminents, survenant au moment où les films ont été tournés, sont traités. Sylvester Stallone incarne un personnage de la classe ouvrière, qui aspire à s’élever socialement. C’est un perdant, qui est issu des quartiers populaires et qui va travailler fort pour essayer de s’en sortir, va se relever par l’entremise du travail et du sport (la boxe) et va réussir où plusieurs ont échoués.

Image tirée du film Rocky 4 (1985)

Rocky 4 marque la fin d’une époque importante dans l’histoire, celle de la Guerre Froide qui impliquait les soviétiques et les américains. Ce n’est pas sans hasard que dans ce film, Rocky Balboa se battait contre un soviétique. Sa victoire contre celui-ci illustre la bravoure et la victoire d’un héros, mais aussi d’un peuple. Dans la conférence de presse du combat impliquant le soviet et l’ami de Rocky, Apollo, ce dernier y va d’une déclaration agressive envers son opposant, qui s’avère être une critique de la société soviétique : « La Russie n’a pas de super héros », disait-il. Les effets sonores qui représentaient les journalistes qui riaient semblent être une représentation de ce que le spectateur devrait faire à l’heure actuelle, dans son salon : rire, au même titre que les journalistes dans le film.

Autre fait marquant, Apollo, dans les dernières minutes qui précèdent son combat, va s’adresser avec Rocky, en y allant d’une déclaration percutante, mais qui prend tout son sens après avoir pris connaissance du climat qui règne entre les Soviets et les États-Unis : « NOUS contre les soviets ». Dans cette déclaration, ce « nous » semble avoir pour objectif d’impliquer le peuple américain en entier et par le fait-même, le spectateur. C’est un « nous » qui devient suggéré, voir même imposé par le scénariste. Cette référence stimule inconsciemment l’américain qui écoute cette scène du film à se rallier à la cause de son pays. Une attitude qui s’oppose à cette vision serait perçue comme de l’antipatriotisme, au point de vue politique.

2ème idée : Les productions hollywoodiennes visent à faire naître un comportement déterminé et maniable chez les auditeurs dans le but de les conformer aux valeurs véhiculées et ainsi les demeurer en état de soumission, de non-rébellion.

Le consommateur constitue l’objet des industries culturelles. Le client est roi est un concept erroné lorsqu’il est question des motivations guidant le travail des productions culturelles. « L’industrie culturelle abuse de prévenances à l’égard des masses pour affermir et corroborer leur attitude qu’elle prend a priori pour une donnée immuable. Est exclu tout ce qui par quoi cette attitude pourrait être transformée. Les masses ne sont pas la mesure, mais l’idéologie de l’industrie culturelle... » (Adorno, 1963) Hollywood transmet l’image d’une Amérique triomphante. Dans ces films, le pays est présenté comme une superpuissance qui remporte ses combats de façon explosive. Ces personnages quant à eux, sont construits de manière à pouvoir créer une identification chez tous les consommateurs en plus d’établir un culte de la personnalité. Bref, Hollywood s’insère dans l’American way of live, diffusant un message de bonheur, avançant que « la vie est belle »… sans défaut, sans crainte. Ces films après tout, se concluent presqu’inexorablement par une fin heureuse. C’est comme s’ils disaient : regardez concitoyens, comment nous prenons soin de vous! Vous n’avez rien à craindre! Nous veillons à ce que tous les dangers extérieurs à notre bon pays ne puissent venir vous troubler. Continuez de travailler, de vous divertir et oubliez la déchéance cachée des injustices qui asservissent parfois notre gouvernement… Prenez-soin de votre pays, il prendra soin de vous. La dégradation du débat public est le résultat direct de l’industrie culturelle qu’est Hollywood. Ainsi,

« Elle empêche la formation d’individus autonomes indépendants, capable de juger et de se décider consciemment (…). Si d’en haut l’on diffame à tort les masses comme masses, c’est justement souvent l’industrie culturelle qui les réduit à cet état de masse qu’elle méprise ensuite et qui les empêche de s’émanciper, ce pourquoi les hommes seraient aussi mûrs que le leur permettent les forces de production de l’époque. » (Adorno, 1962)

Ce qu’exprime Adorno par ces propos, c’est que les industries culturelles comme Hollywood ont une visée régressive. Leurs productions ne recherchent pas à créer des philosophes, des penseurs… elles cherchent effectivement à maintenir un comportement passif chez ses consommateurs. Si les messages de l’industrie culturelle sont en apparence inoffensifs, ils bloquent pourtant la capacité de ses consommateurs de remettre en question la légitimité objective de celle-ci et c’est précisément dans ce fondement que se traduit l’attitude de non-rébellion. En persistant à n’offrir que du contenu ethnocentriste, Hollywood impose un ‘’poème moral’’ et exhorte à la conformité. Les industries culturelles affaiblissent également la formation de conscience de ses consommateurs. À ce sujet, Adorno parle de « garrotter la conscience ». Par définition, garrotter consiste à priver de liberté et lier moralement. En prônant les valeurs américaines typiques telles que le capitalisme et des mœurs comme l’hétérosexualité dans chacune de ses productions comme un modèle de comportement, elles dessinent par le fait même un chemin unique vers un bonheur soi-disant nécessaire. Le danger véritable est que sans proposition supplémentaire, les consommateurs de productions culturelles cessent de remettre en question leur environnement. Par son inaction, la masse vient justifier la culture de l’élite :

« D’une façon générale, ces intellectuels voyaient dans la culture de masse une forme de domination plus fine et moins visible, et donc d’autant plus redoutable, du capitalisme ; elle parachève la séparation des individus, dissout les médiations traditionnelles (familles, syndicats) et laisse chaque atome social, désormais anesthésié et sans défense, sombrer dans l’harmonie collective. » (Adorno, 1962)

Walter Benjamin a établit que la photographie était à l’origine de la perte de l’aura des œuvres artistiques. Au départ, une œuvre est interactive. Un tableau par exemple, nourrit une interaction entre lui et son spectateur. Ceux qui l’observent peuvent se lancer dans différentes élucubrations sur ce que le peintre a voulu démontrer, le message qu’il souhait transmettre. De plus, certaines personnes peuvent interpréter différemment d’une autre un coup de pinceau précis, la forme d’une figure, etc. À l’opposé, La photographie dresse un portrait concret de la réalité. Fondamentalement, c’est une présentation de la réalité telle qu’elle était au moment de la captation du moment. Cela bouleverse notre rapport à l’œuvre d’art car elle nous impose dès le départ ce que nous devons voir et cela se traduit par l’expérience unique. À l’image des productions Hollywoodiennes, il est difficile de ressortir de la salle de cinéma avec une opinion autre que celle que l’industrie culturelle souhaite voir se propager. Que cela est été bon ou mauvais, de façon générale, tous s’entendrons sur la même critique. Les consommateurs auront d’ailleurs tous aimé détester le ‘’méchant’’ du film. Le chemin tracé pousse les consommateurs vers un comportement sans équivoque. Une rencontre telle que l’on peut le vivre à travers l’observation d’un tableau vise la réflexion et l’élévation vers de nouvelles pensées alors que la photographie, à l’instar d’Hollywood, encourage la reproduction idéologique. De plus, un autre concept, celui de la pseudo-individualisation permet de comprendre davantage le rôle des industries culturelles comme l’est Hollywood. Nous avons pu déterminer que les productions culturelles éprouvaient de nombreuses ressemblances au niveau du fond et la situation semble se répéter lorsque la forme est observée. Il est de façon plus explicite question de la modulation prévisibles, facteur déterminant dans la détérioration de l’aura :

« Dès le début du film, on sait comment il se terminera, qui sera récompensé, puni, oublié; et, en entendant de la musique légère, l’oreille entraînée peut, dès les premières mesures, deviner la suite du thème et se sent satisfaite lorsque tout se passe comme prévu. » (Horkeimer & Adorno, 1963)

L’industrialisation de la culture s’énonce également par un investissement et la valorisation de capitaux importants. Ce capitaux se veut quantitatif, non qualitatif. Il ne s’évalue pas sur le nombre de projets personnels qui ont pris naissance suite d’idées produites par les productions culturelles, mais dans le profit monétaire et formes connexes de retour concret. C’est ce que l’École de Francfort définit comme le passage de la production de la culture à la culture de la production. (LUSSIER Martin, 2014, séance 5) Pour que soit efficace cette transformation des méthodes, elle doit s’appuyer sur quelque chose d’enraciner profondément dans la nature humaine. Malheureusement, il est ici question de la maniabilité de l’esprit. Alors que le temps de tout individu pourrait être exploité à approfondir des connaissances et assouvir une soif de savoir enfouie, il l’utilise plutôt de manière à cesser de réfléchir comme s’il s’agissait du seul moyen de se reposer, d’oublier le stress et le travail quotidien : « […] l’industrie culturelle a dressé ses victimes à éviter tout effort pendant les heures de loisirs qui leur sont octroyées pour la consommation des biens spirituels […]. » (Adorno, 1962). Insidieusement, il se dépossède de son individualité lorsqu’il écoute une production culturelle sortant d’une industrie telle qu’Hollywood. Adorno creuse également le volet « potentiel libérateur » des œuvres artistiques. S’il reconnaît l’efficacité hégémonique des productions culturelles, il refuse toutefois d’envisager que les consommateurs y prennent plaisir. Pourtant, n’est-il pas en train de constater qu’il s’agit là de la motivation profonde de l’individu à accepter son contrôle social? Motivation qui permettrait incidemment, la prolifération de productions à succès :

« Chaque produit se veut individuel ; l’individualité elle-même sert de renforcement de l’idéologie du fait que l’on provoque l’illusion que ce qui est chosifié et médiatisé est un refuge d’immédiateté et de vie. (…) Plus toute cette sphère est déshumanisée, plus elle fait la publicité pour les grandes personnalités, et plus elle parle aux hommes avec la voix éraillée du loup déguisé en grand-mère. » (Adorno, 1962)

CONCLUSION

Un des éléments centraux de la standardisation est la création de héros auxquels les membres du public seront en mesure de s'identifier. Le héros se doit d’avoir plusieurs points commun avec la population cible. Si, par exemple, le film prévoit avoir plusieurs épisodes, l’évolution du personnage principal risque d’être parallèle avec l’évolution de la société à laquelle elle correspond, tout comme les personnages de Rambo et Rocky dans leurs films respectifs. La mise en place de ce genre de stéréotypes ancrés à l’intérieur des personnages peut être considérée comme une forme de propagande, car ceux-ci participent à la mise en application d'une manière de penser bien définie. Cette unification des pensées assure donc à Hollywood d’avoir un certain contrôle sur l'esprit critique des américains en général. Toutes ces raisons nous portent à croire qu’Hollywood peut influencer la société américaine quant à ses positions politiques, culturelles et sociales ainsi qu’à travers leurs œuvres cinématographiques par l’entremise des héros ou des personnages principaux. L’École de Francfort et ses sociologues peignent un portrait peu reluisant du consommateur face à l’industrie culturelle. Ils en font un pur objet maniable. Il va sans dire que l’industrialisation de la culture est un phénomène puissant qui recèle des visées à la fois propagandistes et hégémonique dans une optique de casser dans l’œuf un mouvement de rébellion qui ne réussit pas à prendre forme faute de motivation. Hors, nous disposons d’échappatoires face à cette propagande construite par les industries culturelles comme Hollywood et il nous sera toujours possible de se bâtir une vision éclairée, de s’informer adéquatement et d’approfondir nos connaissances en regard du contexte social actuel. En consultant un large éventail de sources crédibles, en questionnant ce qui nous est présenté comme véridique, en étant à la recherche de nouvelles connaissances via l’Internet ou en feuilletant divers journaux, –indépendant de préférence– nous serons en mesure de lutter contre l’esclavagisme du divertissement et œuvrer dans le but de développer notre société en vertu, non pas des valeurs imposées, mais de celles qui nous correspondent fondamentalement. C’est pourquoi il est primordial de développer un nouveau sujet d’analyse sur les méthodes alternatives, telles que le constructivisme, ouvrant la possibilité de réaffirmer notre identité d’abord individuelle, ce qui pourrait, peut-être, bouleverser par la suite l’image de notre identité collective, pour le mieux.

BIBLIOGRAPHIE

Adorno, T. (1963). « L’industrie culturelle », dans D. Bougnoux (dir.), Sciences de l’information et de la communication. Textes essentiels. Paris : Larousse, p. 66 à 71

Dhilly, Olivier. « La critique des industries culturelles par l’École de Francfort : la mystification des masses ». N.p.1-16. 16 oct. 2014.

Dictionnaire Larousse, version informatique pour définition de garroter.

Gimello-Mesplomb, Frédéric. (2007). « Le cinéma des années Reagen: un modèle hollywoodien? ». Nouveau Monde Éditions. Collection « Histoire & cinéma ». 400 p.

Lussier, Martin. « Notes de cours COM5030 », séance 5, Industries culturelles et standardisation. Consulté au courant de décembre 2014.

T.W. Adorno et M. Horkheimer, la Dialectique de la raison ; Fragments philosophiques, Gallimard, Paris, 1974

SITE WEB

« Rambo (film series) - Wikipedia, the free encyclopedia ». N.p., s. d. Web. 15/12/14

« Rocky (série de films) — Wikipédia ». N.p., s. d. Web. 15 déc. 2014.

« Rocky, Thirty-Five Years and still going the Distance | RobbinsRealm Blog ». N.p., s. d. Web. 15 déc. 2014.

[1] La critique des industries culturelles par l’École de Francfort : la mystification des masses, Olivier Dhilly, p.4-5

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