VIRUNGA

J'aimerais en ce jour vous parler du film documentaire et produit par Netflix qui s'intitule VIRUNGA. Au travers de ce long métrage, on y voit un visage à la fois humain et dévastateur de ce qu'est véritablement la République Démocratique du Congo. Ce sont des funérailles qui lancent la production cinématographique. Des funérailles rendant hommage à des Rangers décédé en protégeant le Parc National de Virunga. Chants traditionnels rendent grâce à ceux qui luttent pour reconstruire leur pays. En plus des Rangers, il existe un centre d’hébergement des gorilles, the Gorilla orphanage, qui recueille des bambins laissés seul suite au décès de leurs parents. Quatre sont présentés à l’écran. Mais le braconnage omniprésent et l’instinction qui menace les gorilles montagneux ne sont en fait que l’avenue empruntée pour introduire le véritable débat du documentaire, soit les démarches entreprises par une compagnie pétrolière du nom de SOCO qui souhaite débuter des forages. Il est expliqué en début de film que c’est en 2010 que les premières sources de pétrole ont été découvertes sous le lac Edward qui longe la frontière du Parc National de Virunga, situé à l’Est de la République démocratique du Congo. Les techniques frauduleuses sont brillamment exprimées par les journalistes et chercheurs qui ont pris part au projet. Je souligne le courage de ceux qui vont à la pêche à l’information. Ce documentaire a mis en lumière que le Congo est une fois de plus la victime de l’industrialisation des sociétés. Après avoir été colonisé en 1885 par différents pays européens tels que la France, l’Espagne et l’Angleterre pour ne nommer que ceux-là, le Congo a dû faire face non seulement à une violente guerre qui aurait au moins le mérite de lui octroyer son indépendance, mais aussi à une exploitation d’envergue de ses minerais. Exploitation avait pour objectif de rapporter des dividendes aux peuples étrangers à la terre d’où ils provenaient. 50 ans plus tard, la même chose se produit, cette fois pour du pétrole. Il est possible de constater grâce au documentaire, comment s’exerce les injustices liées au processus d’exploitation de matière première et c’était probablement lors de l’exploitation minière. Il ne faut non plus oublier le rôle des groupes rebelles qui profitent de ces bouleversements pour s’enrichir et gagner en force sur le territoire congolais. Il est d’ailleurs exprimé dans VIRUNGA la thèse que SOCO, la compagnie pétrolière active dans se dossier, aurait eu des pourparlers, voir des attentes avec les groupes rebelles visant à ce que leurs combats profitent à leur exploitation. Il y a également cette Image très puissante d’un individu occidental brandissant tel un trophée le dernier modèle PlayStation qu’il vient de se procurer au centre d’une foule en délire. Produite par le minerais obtenu des rebelles, il faut comprendre que nos gestes les plus banales, nos habitudes qui nous paraissent à nous inoffensive sont en réalité un acte de support envers les grosses compagnies qui exploitent les ressources naturelles de pays étranger. Ceci démontre l’ignorance globale et le manque de sensibilisation face à l’origine des produits que nous consommons. Ce que nous achetons encourage et appui des injustices sociales telles que celles vécu en République démocratique du Congo. Bien qu’il soit difficile de trier les « bonnes » des « mauvaises » compagnies, ce qu’il faut retenir de ce documentaire, c’est que nous ne pouvons pas faire face à une injustice et poursuivre notre vue sans s’y attarder sous prétexte que cela ne nous concerne pas. Je vous recommande ce documentaire et vous encourage à approfondir vos connaissances sur le dossier de l’exploitation pétrolière en République démocratique du Congo qui a présentement lieu au sein du Parc National Virunga.